HONG KONG

11 janvier 2016

Nous prenons de l'altitude en montant en haut d'une colline voisine dans un vieux funiculaire qui traverse la ville et monte à pic pendant quelques minutes. Le terminus du train nous dépose dans un temple de la consommation... La terrasse du centre commercial propose une vue panoramique mais pour y accéder il faut enchaîner plus de 6 escalators vitrés qui filent un bon vertige à Robin. La terrasse propose en effet une belle vue, gâchée par l'amas de touristes qui s'aggripent aux rambardes pour ne pas lâcher leur spot à selfies.... un bon gros attrape-touriste ! Un peu énervés de s'être faits avoir, nous décidons de redescendre dans la ville à pied. Nous en profitons pour demander notre route à une vendeuse qui se transforme au fur et à mesure de la discussion en véritable guide touristique et nous indique de bonnes adresses de restaurants à essayer et un temple à découvrir !!!

La descente par les petites allées est sublime. Nous dévallons des centaines de mètres à l'ombre d'une végétation luxuriante, apercevant de-ci de-là les immeubles de la ville qui finissent par nous avaler 500m plus bas !

... MAIS AVANT

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Hong Kong est une très grande surprise pour nous deux. Nous nous attendions à une ville-immeuble polluée où fourmillent des milliers d'asiatiques pressés et stressés. QUE NENNI !

En sortant de l'aéroport, nous prenons un train (made in France) qui rallie la ville et sommes ahuris de découvrir que nous serpentons entre une mer au bleu profond et un amoncellement de collines couvertes de forêts luxuriantes. Nous avons envie de sauter du train pour aller nous perdre dans cette nature qui nous tend les bras. Nous arrivons finalement dans le centre où les buildings semblent faire une compétition de hauteur à nous donner le vertige. Toutefois la ville est étonnament calme et paisible. Les gens prennent leur temps, discutent, rient, font du yoga un peu partout au pied des immeubles et dans les parcs.

Le plus surprenant de ce que nous avons découvert de cette ville est l'omniprésence de la nature. Il y a des arbres absolument partout ! Et on ne parle pas de platanes ou de bouleaux mais de majestueux arbres qui doivent avoir un certain nombre de décennies derrière eux. Des parcs magnifiques sont aménagés au coeur de la ville, à l'image du jardin botanique d'Hong Kong où nous passons un long moment à nous promener à l'ombre des plantes géantes, à oberver des oiseaux aux plumages multicolores et des singes d'une agilité stupéfiante !

Nous sommes aussi surpris par la quantité de gens au travail dans cette ville : les trottoirs sont constamment balayés, les feuilles ramassées, des gens surveillent les queues de visiteurs, d'autres valident nos tickets pour nous, d'autre encore distribuent des journaux libres... Bref, on découvre qu'à Hong Kong chaque tâche est bonne pour en faire un travail à part entière !

On nous avait pourtant prévenu, mais ça fait froid dans le dos de voir de nos propres yeux que les immenses immeubles d'Hong Kong, sont construits grâce à des échafaudages ... en bambou !!! Parfois même sans plancher, il ne s'agit que d'une vaste structure souple sur laquelle les ouvriers se déplacent et travaillent en équilibre !

Il est 5h du matin (heure française) lorsque nous partons à la recherche du restaurant qui nous a été conseillé ! Nous découvrons alors la deuxième face de la ville. Celle que nous nous attendions à voir plus tôt : une population fourmillante qui s'amasse dans les rues étroites formées par les interstices entre deux immeubles recouverts de pubs. On découvre un peu par hasard une rue où se succèdent des cuisines extérieures aux terrasses remplies de locaux attablés devant des bols de nourriture alléchante. Curieux et affamés, nous laissons tomber le restaurant pour nous installer autour d'une table collante sur des tabourets en plastique. La serveuse ne parle pas anglais, ce sont nos voisins de table qui nous servent de traducteurs. Lorsque nous recevons notre festin (riz, boeuf sauté aux légumes, omelette au boeuf, soupe de légumes... HUuum) nous sentons les regards et les sourires gentiment moqueurs de nos voisins s'attarder sur notre inaptitude à manger correctement avec des baguettes !

Nous continuons notre journée à la recherche du temple Man Mo dédié aux dieux de la littérature et de la guerre. Nous marchons longtemps et sur la route nous découvrons un sport urbain local : le pili. Il s'agit de jongle au pied (type footbag) qui se joue avec une sorte de gros volant de badmington. C'est très beau à voir, et ça mélange les générations, on reste quelques minutes à les regarder, bouche bée.

Nous finissons par trouver le temple qui est un lieu à l'ambiance douce et singulière où l'on ressent le poids des prières qui sont déposées ici. L'atmosphère très enfumée par les encens qui brûlent par centaines finit par venir à bout des poumons de Robin !

Après la visite nous avons encore quelques heures devant nous, mais le décalage horaire, l'avion, la fatigue et les kilomètres marchés dans la ville, s'abattent soudainement sur nous et nous ne rêvons plus que d'une chose : une bonne bière avant de retourner à l'aéroport. Nous marchons longtemps, très longtemps sans trouver un seul endroit où boire un coup dans le quartier où nous sommes. Nous nous transformons petits à petits en automates exténués, errant dans la ville. Nous finissons par échouer dans une "French croissanterie" où l'on nous sert de la volvic, du jus d'orange et un croisssant réchauffé au grill !

Ce semi-échec sonne l'heure de retourner à l'aéroport et de quitter cette ville si surprenante avec, dans la bouche, comme un goût de reviens-y ! On réfléchit à prolonger notre escale au retour pour avoir le temps de découvrir les alentours : villages anciens, parcs écologiques, collines sauvages, ...

R&G.