
8 décembre 2016
L'EST, NEW SOUTH WALES & QUEENSLAND - PARTIE II

Commenter cette brève ?
A force de monter, nous finissons par dépasser le Tropique du Capricorne et, l'un ne va pas sans l'autre, les températures s'échauffent en conséquence. Il nous prend des envies de douche, d'eau fraîche et de tomates de Xotildeia !!! C'est à Mission Beach que nous faisons d'une pierre trois coups : douche publique de bord de plage, robinet d'eau potable à l'I-Site (point information) et bruschetta maison. Même si question saveurs on est loin de nos regrettées tomates basques, c'est bon quand même !
Outre l'accomplissement de nos pulsions, nous découvrons donc Mission Beach qui est une très jolie bourgade où l'on se sent tout de suite bien. Cette petite ville toute en longueur est prise en étau par la mer de Corail et ses plages sauvages, et la forêt tropicale qui s'enhardit jusque sur le sable doré. Un vrai paysage de carte postale qui n'est toutefois pas aussi idyllique qu'il y paraît car ici, comme dans toute la partie tropicale de Queensland (soit tout le Nord), la côte héberge nombre de crocodiles et de méduses (dont certaines sont mortelles). Lorsque les rangers nous alertent à ce sujet, tout ce que nous retenons de la mise en garde c'est l'opportunité d'observer des crocodiles sauvages dans leur environnement naturel !!! Tout excités, nous partons à l'exploration des mangroves et autres pontons de marinas où ils sont régulièrement aperçus, sans succès. On s'y essaie à l'aube, en plein après-midi et au crépuscule mais pas de croco en vue. En parallèle, nous explorons aussi le coin à la recherche des casoars : ces sortes d'émeus préhistoriques dont l'espèce est quasiment éteinte bien qu'ils soient considérés comme les oiseaux les plus dangereux au monde. Nous ne rencontrons pas plus de succès avec eux. Seuls les wallaby daignent se montrer pendant nos vaines explorations.
Plus haut sur la route, nous quittons la Bruce Highway en direction de Yungaburra. Pourquoi, nous demanderez-vous transis ? Afin de reprendre nos costumes d'explorateurs (avec, on l'espère, un peu plus de succès que les jours précédents) à la recherche d'ornithorynques, ici appelés « platypus » ! On attend longtemps, servant de plat de résistance aux moustiques peuplant la crique. Lorsque le crépuscule est bien entamé, l'eau remue et, enfin, nous en apercevons un sortir le bout de son bec du terrier creusé dans la berge qui nous fait face ! Il apparaît, plonge dans l'eau, vrille, s'ébroue, replonge et disparaît de notre champ de vision. Ce fut bref, mais bien réel, on aura vu un ornithorynque sauvage !
Remotivés par cette brève observation animalière, nous reprenons notre route vers le Nord et poussons jusqu'à Port Douglas, encore une belle bourgade de bord de mer qui sera le point le plus au Nord atteint pendant notre périple : nous ne sommes plus qu'à 15000 Km de Paris !
Nous nous y arrêtons dans l'idée d'enfin apercevoir des crocodiles sauvages sous un pont routier réputé comme un site « sûr ». Bon, on vous épargne le suspense, c'est à nouveau un échec cuisant. Après des heures d'attente au crépuscule, puis à l'aube et en milieu de matinée, rien à faire, les crocodiles ne veulent pas se montrer. On se fait moult faux espoirs en suivant des yeux des branches mortes à la dérive ou des bulles venant rider la surface du cours d'eau... rien à faire, aucune ne se transforme en vorace reptile. Nous finissons par nous rendre à l'évidence : il faut se résigner à abandonner l'idée d'en apercevoir.


Un champ de bananiers

Un Olive-backed Sunbird... à défaut de crocodiles, on voit de jolis oiseaux

Nous reprenons alors la direction de Cairns que nous atteignons en une petite heure de route. Nous y voilà, l'ultime étape du road trip en campervan, un relent doux-amer de retour à la maison commence à sérieusement nous titiller. Pour célébrer le début de la fin, nous nous offrons une soirée en amoureux : après une longue promenade sur le ramblais, la cuisine italienne et le vin rouge font le reste.
Levés tôt le lendemain matin, nous marchons jusqu'à la marina où nous attend, amarré à un ponton, le Falla : un voilier de 18m sur lequel nous allons passer la journée. Contrairement aux énormes bâtiments chargeant parfois plusieurs centaines de touristes, nous ne sommes qu'une petite vingtaine sur le boutre levant l'amarre en direction de la Grande Barrière de Corail.
Une fois sortis de la baie protégée, le trajet se complique toutefois, le voilier tangue, les estomacs se retournent et beaucoup font leurs offrandes à la mer. Robin se porte comme un charme mais Gaby est mal en point et lutte pour ne pas honorer les flots de ses dégorgements.
Quarante kilomètres plus loin, pour retrouver nos esprits, on nous propose un rapide passage sur une des plages de corail de l'île Fitzroy où nous avons jeté l'encre. Nous soufflons un peu, admirons le paysage puis nous jetons à l'eau. A cet endroit, la Barrière est bien préservée et nous nageons au cœur de coraux magnifiques dont la variété de formes et de couleurs nous éblouit. Les poissons sont plus rares qu'à d'autres endroits où nous avons plongé ces derniers mois, mais on aperçoit tout de même de beaux spécimens.
Après plus d'une heure de snorkeling, on nous propose une pause déjeuner mais le rafiot tangue trop pour nos organismes de faible composition, il faut organiser un rapatriement presque général des passagers du Falla et de leurs denrées sur la plage via une petite annexe à moteur... C'est un peu cahotique mais finalement, une fois bien ancrés en terre, tout le monde reprend des couleurs et on repart pour le deuxième site de plongée.

Un amoncellement spontané de cairns à quelques pas de Cairns !

Robin ajoute sa pierre à l'oeuvre collective

On croise à nouveau une colonies de Flying Foxes

Un amoncellement spontané de cairns à quelques pas de Cairns !

Feu de forêt sur la route

Feu de forêt sur la route

A la recherche des crocodiles

Feu de forêt sur la route
Nous reprenons alors la direction de Cairns que nous atteignons en une petite heure de route. Nous y voilà, l'ultime étape du road trip en campervan, un relent doux-amer de retour à la maison commence à sérieusement nous titiller. Pour célébrer le début de la fin, nous nous offrons une soirée en amoureux : après une longue promenade sur le ramblais, la cuisine italienne et le vin rouge font le reste.
Levés tôt le lendemain matin, nous marchons jusqu'à la marina où nous attend, amarré à un ponton, le Falla : un voilier de 18m sur lequel nous allons passer la journée. Contrairement aux énormes bâtiments chargeant parfois plusieurs centaines de touristes, nous ne sommes qu'une petite vingtaine sur le boutre levant l'amarre en direction de la Grande Barrière de Corail.
Une fois sortis de la baie protégée, le trajet se complique toutefois, le voilier tangue, les estomacs se retournent et beaucoup font leurs offrandes à la mer. Robin se porte comme un charme mais Gaby est mal en point et lutte pour ne pas honorer les flots de ses dégorgements.
Quarante kilomètres plus loin, pour retrouver nos esprits, on nous propose un rapide passage sur une des plages de corail de l'île Fitzroy où nous avons jeté l'encre. Nous soufflons un peu, admirons le paysage puis nous jetons à l'eau. A cet endroit, la Barrière est bien préservée et nous nageons au cœur de coraux magnifiques dont la variété de formes et de couleurs nous éblouit. Les poissons sont plus rares qu'à d'autres endroits où nous avons plongé ces derniers mois, mais on aperçoit tout de même de beaux spécimens.
Après plus d'une heure de snorkeling, on nous propose une pause déjeuner mais le rafiot tangue trop pour nos organismes de faible composition, il faut organiser un rapatriement presque général des passagers du Falla et de leurs denrées sur la plage via une petite annexe à moteur... C'est un peu cahotique mais finalement, une fois bien ancrés en terre, tout le monde reprend des couleurs et on repart pour le deuxième site de plongée.
Nous reprenons alors la direction de Cairns que nous atteignons en une petite heure de route. Nous y voilà, l'ultime étape du road trip en campervan, un relent doux-amer de retour à la maison commence à sérieusement nous titiller. Pour célébrer le début de la fin, nous nous offrons une soirée en amoureux : après une longue promenade sur le ramblais, la cuisine italienne et le vin rouge font le reste.
Levés tôt le lendemain matin, nous marchons jusqu'à la marina où nous attend, amarré à un ponton, le Falla : un voilier de 18m sur lequel nous allons passer la journée. Contrairement aux énormes bâtiments chargeant parfois plusieurs centaines de touristes, nous ne sommes qu'une petite vingtaine sur le boutre levant l'amarre en direction de la Grande Barrière de Corail.
Une fois sortis de la baie protégée, le trajet se complique toutefois, le voilier tangue, les estomacs se retournent et beaucoup font leurs offrandes à la mer. Robin se porte comme un charme mais Gaby est mal en point et lutte pour ne pas honorer les flots de ses dégorgements.
Quarante kilomètres plus loin, pour retrouver nos esprits, on nous propose un rapide passage sur une des plages de corail de l'île Fitzroy où nous avons jeté l'encre. Nous soufflons un peu, admirons le paysage puis nous jetons à l'eau. A cet endroit, la Barrière est bien préservée et nous nageons au cœur de coraux magnifiques dont la variété de formes et de couleurs nous éblouit. Les poissons sont plus rares qu'à d'autres endroits où nous avons plongé ces derniers mois, mais on aperçoit tout de même de beaux spécimens.
Après plus d'une heure de snorkeling, on nous propose une pause déjeuner mais le rafiot tangue trop pour nos organismes de faible composition, il faut organiser un rapatriement presque général des passagers du Falla et de leurs denrées sur la plage via une petite annexe à moteur... C'est un peu cahotique mais finalement, une fois bien ancrés en terre, tout le monde reprend des couleurs et on repart pour le deuxième site de plongée.
Le paysage corallien est en moins bon état à cet endroit, beaucoup d'entre eux sont atteints de blanchissement. (Il faut savoir qu'un corail blanc non seulement c'est moins beau mais, surtout, c'est un corail malade ou mort. De plus en plus étendu, le blanchissement coralien est un grave problème environnemental qui a des conséquences désastreuses sur la biodiversité des fonds marins).
Après quelques minutes à voguer la tête dans l'eau, Gaby repère une tortue marine, déjeunant dans la Barrière. De là, le temps s'étire, impossible de dire si nous passons dix minutes ou plus d'une heure à nager à ses côtés ! Il n'y a que très peu de profondeur, nous sommes donc tout proche du reptile géant, elle est à portée de bras. Si elle s'arrête parfois pour nous regarder, le reste du temps elle vit sa vie sans se soucier des gros bipèdes palmés qui lui collent au train. Un peu plus tard, Robin en repère une deuxième, plus grosse encore, qu'il suit jusqu'à tomber sur une troisième, puis une quatrième !!! Incroyable ! Vers la fin de la session, Robin s'essaie à plonger avec son équipement de PMT pour se rapprocher des tortues qui commencent à s'enfoncer dans les tréfonds de la mer de Corail. Nous finissons par les laisser s'échapper et remontons sur le pont complètement ahuris, comme sonnés, par ce que nous venons de vivre.
Le retour est plus clément avec nos corps fatigués : la mer semble apaisée, nous pouvons profiter de la traversée et des différents amuses-gueule proposés par l'équipage (dont du fromage et du vin, un régal pour les français que nous sommes ! ) Lorsque l'équipage trouve le moment opportun les moteurs sont coupés, Robin aide à hisser les voiles et nous voilà dans le silence à profiter d'une proximité toute particulière avec les éléments : nous voguons sur les flots assagis, poussés par la brise, chauffés par le soleil déclinant et chatouillés par l'odeur singulière des embruns. Un peu plus tard, Robin prend la barre et gouverne seul le voilier de 18 mètres ! Sous les indications du capitaine il nous ramène à bon port, une lueur de fierté dans le regard !
La journée s'achève sur le partage d'une mousse dans un rade de la marina de Cairns où nous assistons une nouvelle fois à l'envol des roussettes, ces chauve-souris énormes qui semblent peupler le Pacifique ! D'après des calculs savamments établis, nous estimons que la colonie qui se meut au dessus de nos têtes compterait près de trois mille têtes (plus de deux cent individus nous survoleraient à la minute).
Nous partageons une dernière nuit avec Jacques puis, après lui avoir dédié un brin de toilette, nous le rendons à l'agence avec un léger pincement au cœur. Nous aurons tout de même parcouru sept mille kilomètres ensemble, soit, nous le découvrirons bientôt, l'équivalent d'un vol Sydney – Hong-Kong !!
Nous chargeons nos sacs sur le dos pour rejoindre l'aéroport de Cairns où nous lambinons pour le reste de la journée. Lorsque l'aéroport ferme ses portes, nous installons un campement de fortune sur les bancs encadrant l'entrée secondaire. Après une nuit plutôt médiocre, nous embarquons au petit matin dans l'avion qui nous emmène à Sydney, dernière étape de nos pérégrinations...
R&G

Le Falla dans la marina

Le Falla dans la marina

Notre campement au petit matin

Le Falla dans la marina