
19 janvier 2016
AUCKLAND
Nous sommes toujours à l'aéroport. La première étape pour nous, est maintenant de rejoindre la maison de Peter, notre hôte couchsurfer pour les 5 jours à venir. En nous connectant au wifi des bus autour de nous nous réussissons à trouver l'itinéraire pour nous rendre chez lui. Une incompréhension entre la chauffeuse de bus et nous, nous coûte 40min de marche à pied avec nos sac à dos, sous un soleil de plomb et sans carte dans un quartier que nous ne connaissons pas du tout ! Nous finissons par arriver, très en retard et exténués ! Peter vit à Otara, une banlieue au Sud d'Akl dite « chaude » où les habitants semblent un peu désœuvrés et peu intégrés à la société puisqu'il n'y a presque aucune mixité : l'écrasante majorité des habitants provient des îles pacifiques. Pour autant, de notre point de vue c'est une banlieue résidentielle tranquille où nous n'avons rencontré que des gens adorables.
Nous choisissons de découvrir Auckland par le biais d'un « free walking tour ». Ces visites guidées pédestres existent dans de nombreuses villes du monde et celle que nous avions faite à Bucarest nous avait beaucoup plus. On y rencontre des backpackers venus du monde entier, on nous conte des anecdotes sur l'histoire de la ville, du pays et de ses habitants, on apprend à se repérer, et... on brûle ! Et oui, ici c'est l'été et, la Nouvelle-Zélande se trouvant sous le trou de la couche d'Ozone, le soleil ne pardonne pas. Nous terminons les 3h de marche rouges et déshydratés, nous courrons acheter chapeaux, lunettes et crème solaire !

Commenter cette brève ?
C'est depuis l'avion que nous avons la chance d'admirer notre premier lever de soleil Néo-Zélandais. Depuis le hublot, nous voyons l’île du Nord apparaître petit à petit et l'impatience d'aller y poser le pied monte d'un cran ! Lorsque nous atterrissons enfin, notre petit rituel veut que nous nous attablions, afin de goûter une bière locale et de nous immerger dans l'ambiance du nouveau pays qui s'offre à nous. Nous nous dirigeons donc vers une petite « coffee-trailer » installée devant l'aéroport où nous demandons notre breuvage. La première phrase que nous entendons en terres Néo-Zélandaises est la suivante «Beers ? Guys, if I had beers, I would be drunk by now ! » (on vous épargne l'accent qui nous à laissé penser pendant une seconde que le jeune homme parlait d'ours « bears » et non de bière « beers »). C'est, en réalité, le premier signe de ce que nous découvrirons bien vite par la suite : la Nouvelle-Zélande fait la guerre à l'alcool et au tabac. Un grand nombre de lieux publics, parcs ou zones commerciales sont non-fumeurs ; un paquet de tabac à rouler classique coûte la coquette somme de 25€ ; il est très difficile de trouver des bières en magasin et si l'on veut en acheter, au bar comme en supermarché, on nous demande nos cartes d'identité... pour de la bière, hein !

Les nouveaux building sont fréquemment construits par dessus les anciens !


Un arbre au détour d'une rue...

Les nouveaux building sont fréquemment construits par dessus les anciens !
La vie est plutôt douce à Auckland, le centre est petit et on y trouve vite nos marques. On visite la « Toi o tamaki art gallery », un musée d'art moderne qui nous laisse parfois pantois (barbouillages enfantins, « œuvres » ready made...), parfois rêveurs (art Maori, certains tableaux abstraits...). Comme à Hong Kong, nous sommes fascinés par les arbres qui parsèment Auckland. Ils sont tout bonnement majestueux et... en imposent grave !! On en apprécie d'autant plus les promenades dans les nombreux parcs de la ville.
Les rues, quant à elles, deviennent rapidement le terrain de notre nouveau jeu favori qui consiste à repérer des gens aux couleurs de cheveux improbables : argenté, bleu pétrole, rose fushia, orange fluo, violine... En une petite semaine sur place nous en avons déjà compté 34, tous âges et sexes confondus !
Etant en plein été, les soirées sont animées et la ville offre un tout autre visage. Un vendredi soir, nous nous rendons à Silo Park pour une projection de film en plein air à même un gigantesque silo désaffecté. Lorsque nous arrivons nous sommes ahuris par la marée d'individus massée au pied des silos, mais aussi par l'ambiance très décontractée qui règne sur place. Chacun a apporté son plaid, ses coussins et discute, assis par terre, sur un fond de musique diffusée dans tout le parc. Un groupement de food truck propose des plats de toutes origines pour contenter l’appétit vorace de tout ce petit monde ! On passe une excellente soirée et l'on en repart sourire aux lèvres, marchant à la lueur des lumières de la baie d'Auckland.
A l'image du marché de food truck, on profite de notre passage en ville pour satisfaire nos papilles : à l'exception des fish & chips, on n'a pas tellement l'occasion de goûter la nourriture locale, mais on se régale de fajitas mexicaines, masala indien, burgers américains, gaufres belges, roti malaisien, Huuum !!!


Art Maori




On ramène les angevins à l'aéroport avant de rouler pour la première fois dans NOTRE van !!!


Le lieu que l'on connaît le mieux reste malgré tout la bibliothèque qui propose le wifi car voyager en working holiday, ça n'est pas si simple qu'on pourrait le croire. Il faut, bien sur, que l'on trouve un camion qui nous plaise à un prix abordable, mais aussi une assurance, un forfait téléphonique, une adresse locale pour ouvrir un compte en banque, obtenir un « IRD number » pour pouvoir travailler...
C'est d'ailleurs sur internet que nous dénichons notre Alphonse. Nous rencontrons Olivier et Marie, des français qui, comme nous, ont vadrouillé en van à travers la NZ. En discutant on découvre que le monde est bien petit : ils sont tout les deux angevins et Olivier a même été, comme Gaby, au collège et au lycée des Ponts-de-Cé !!! Il nous font visiter leur van, c'est un bon compromis entre ce dont nous rêvions et ce que nous avons les moyens d'acheter. Robin est emballé, Gaby plus réticente quant à la table convertible en lit, Peter nous donne sa validation côté mécanique.. on achète ! Les premières heures sont un peu chaotiques : il faut rouler à gauche avec un vent tonitruant qui nous fait franchement ballotter, au robinet l'eau est bouillante, la pluie nous empêche de sortir du van, on ne comprend pas bien comment se fait le lit... Bref, on apprend à se connaître !!! Mais bien vite on prend nos marques, nos habitudes, on l'aménage, on le bricole, on le décore, on le baptise et déjà on s'attache ! Et surtout, grâce à Alphonse, nous sommes enfin libres de quitter Auckland pour partir à l'aventure...
R&G
